La société du jour: Gallioux

Découvrez une entreprise par jour et quelques astuces au travers de nos différents articles

Gallioux

La société Gallioux a été créée le 15/6/2019, soit 4 années d'activités. Le siège de la société est basé à VALOGNES 50700. Elle possède un seul établissement. Le gérant de la société est Pauline, Simone, Maria GALLIENNE. Elle a un capital social de 500 €. Son dernier bilan date du 28/6/2019. Gallioux a choisi le statut juridique Société civile immobilière. Elle opère sous le code NAF 68.20B et évolue dans le secteur .

Société civile immobilière, c'est quoi ?

En droit civil français, une société civile immobilière (SCI) est une société civile, qui a un objet immobilier. Elle est parfois également nommée société de gestion immobilière (SGI). Elle ne saurait être confondue avec la société civile de placement immobilier (SCPI), ni avec la société civile immobilière d’accession progressive à la propriété (SCIAPP), ni avec la coopérative d'habitants. Elle fait partie des sociétés civiles patrimoniales qui regroupent les SCI et les sociétés civiles de portefeuille (de gestion de valeurs mobilières).

Présentation

Le recours à une SCI permet la détention d'un bien immobilier par plusieurs personnes et peut faciliter la transmission du bien. Cette forme de société exige deux associés minimum au moment de la création. Au cours de son existence, une SCI peut toutefois se retrouver détenue par un unique associé, mais cette situation ne peut être que transitoire. Il existe une autre forme de société civile immobilière, la SCI de construction vente (SCICV) laquelle ne concerne pas les particuliers mais plutôt les professionnels (les promoteurs immobiliers).

Mise en place

La création d'une SCI est simple, et les délais sont courts. Cette création est divisée en quatre étapes indispensables, à réaliser chronologiquement.

Capitalisation

Le capital d’une SCI est appelé capital social, ce capital a une influence non négligeable sur la fiscalité, si bien que la nature même du capital va être définie par les objectifs de la SCI. La valeur comptable des parts sociales est égale à l’actif social (dont notamment les immeubles de la SCI) moins les dettes sociales (emprunt bancaire ou compte courant). Leur valeur vénale peut cependant être très différente, et dépend de multiples autres facteurs, dont leur liquidité, c'est-à-dire la possibilité de les revendre, qui est souvent faible. On parle de capital social faible si le montant de l’actif net social est faible, c'est-à-dire lorsque la société a recouru à un emprunt pour acquérir les immeubles. À l’inverse, on parle de capital social fort lorsque l’actif net social est élevé, c’est-à-dire lorsque la société ne s’est pas endettée pour acquérir ses immeubles. Le capital peut prendre une forme variable. Dans ce cas, le montant du capital minimum et maximum est déterminé dans les statuts. L'avantage est que ce dernier peut varier dans la limite de ces deux valeurs sans qu'il y ait de quelconques formalités à accomplir. La modification du capital dans ces conditions n'entraîne pas la publication d'une annonce légale ni de modification des statuts. Les nouveaux associés (non fondateurs) peuvent aussi conserver l'anonymat et ne pas figurer dans les statuts.

Avantages

C'est une bonne solution pour éviter les blocages pouvant naître de l'indivision, dans la mesure où le désaccord des associés n'empêche pas le(s) gérant(s) de la SCI de prendre les décisions nécessaires à la bonne gestion du patrimoine. Elle confère un avantage fiscal pour la transmission des parts, dans la mesure où - contrairement à l'immobilier détenu en direct, où seule la valeur « brute » est prise en compte - elle autorise la déduction d'un éventuel endettement pour déterminer la valeur de l'actif net qui sera l'assiette du calcul des droits de mutation. Elle offre un avantage patrimonial car une SCI peut être donnée partiellement sous forme de donation de parts sociales de manière plus souple qu'un bien immobilier qui suppose la création d'une indivision. Cette procédure, si elle est étalée dans le temps, permet de bénéficier des abattements disponibles dans le droit français pour les dons faits du vivant du donateur, et ainsi d'éluder ou de minorer les droits de succession. De plus, la très grande liberté laissée par le législateur dans la rédaction des statuts de la société permet au donateur de garder le contrôle de la société avec très peu de capital en s'instituant gérant inamovible. Elle peut constituer une protection contre ses créanciers personnels (en raison de la difficulté de revente des parts). Elle peut permettre une alternative à la gestion classiquement lourde des biens immobiliers d'un incapable (gestion libre par le gérant dans la limite de l'objet social). La SCI à capital variable peut permettre l'entrée de nouveaux associés (personnes physiques ou personnes morales), sans apparaître dans les statuts.

Points négatifs

Les associés d'une SCI sont responsables indéfiniment des dettes de la société sur leurs biens propres. Ainsi un créancier peut se retourner contre les associés pour le paiement des dettes, mais seulement après avoir vainement discuté celles-ci dans le patrimoine de la société. La responsabilité étant illimitée, mais non solidaire, les associés ne seront tenus des dettes dont la société ne peut s'acquitter qu'en proportion de leur participation dans le capital social. Attention donc aux associés incapables juridiquement (dont les mineurs). Pour que les éventuelles conséquences fiscales produisent tous leurs effets il faut veiller à ce que la SCI ait une réalité et réponde à de nombreuses obligations : juridiques, comptables et fiscales (Assemblée Générale annuelle, tenue d'une comptabilité…), qui peuvent engendrer des coûts. Il est recommandé, en amont de sa création, de soumettre le projet de SCI à un professionnel du Droit (notaire ou avocat), voire à un expert-comptable pour les aspects les plus techniques, et en particulier si l'option d'un assujettissement à l'impôt sur les sociétés est envisagée. Une SCI peut se révéler très utile à condition de savoir pourquoi — et donc comment — on la constitue. Avant sa création, on devra s’assurer de savoir dans quelle condition elle pourra potentiellement être dissoute un jour. L'objet de la société est essentiel. Pour bénéficier de la fiscalité transparente (imposition des associés à l'impôt sur le revenu des personnes physiques), cet objet doit être civil. Si la société exerce une activité commerciale, elle sera en effet soumise à l'impôt sur les sociétés. Se méfier de l’apparente simplicité juridique a priori de cette forme juridique de société.

Comptabilité

Une fois la SCI immatriculée, le gérant doit tenir une comptabilité car : le fisc peut lui demander des justifications ;le gérant doit effectuer une présentation annuelle des comptes pour approbation par l'assemblée des associés. Cette obligation se justifie d'autant plus que les associés sont indéfiniment responsables des dettes sociales proportionnellement à leur apport.Les SCI sont majoritairement des sociétés dites « fiscalement transparentes », c'est-à-dire que, sauf option pour l'impôt sur les sociétés, ce sont les associés qui sont personnellement redevables de l'impôt en fonction de leur catégorie d'imposition et à due proportion de leur participation au capital. Par exemple l'associé personne physique sera imposé selon les règles des revenus fonciers (loyers encaissés et charges décaissées). L'option pour l'impôt sur les sociétés autorise la déduction de l'amortissement des immeubles du résultat fiscal. Cette option peut aussi être retenue dans une optique de capitalisation des revenus (la distribution de dividendes aux associés étant facultative). La SCI est alors qualifiée de « fiscalement opaque ».

Voir aussi

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68.20B -

Le code APE - NAF 6820B est unique et implique des droits et obligations spécifiques. A ce jour, 1 633 149 sociétés sont immatriculées sous ce code qui concerne 23 905 salariés, essentiellement des agents immobiliers.

Nous avons épluché l'ensemble des textes de loi pour que vous sachiez tout sur le code APE - NAF 6820B : obligations, organismes de formations, conventions collectives applicables et assurances obligatoires.

La définition précise de l'activité du code APE ou NAF 6820B est : "Location de terrains et d'autres biens immobiliers".Lors de la création d'une société, le centre des formalités des entreprises recueille des informations sur votre société, qui seront transmises à l'INSEE. C'est cet organe de classification qui vous attribuera un des 732 codes présents dans les branches professionnelles en France. Même s'il n'y a pas de liste de métiers définie pour l'activité Location de terrains et d'autres biens immobiliers, les salariés de cette branche sont essentiellement des agents immobiliers.

La convention collective nationale (CCN) applicable est choisie par l'employeur en fonction de l'activité principale de l'entreprise. Un même code NAF peut regrouper plusieurs conventions, donc cet identifiant n'est pas toujours suffisant pour déterminer la convention collective applicable.

L'Identifiant de la Convention Collective (IDCC) d'une société est défini par le Ministère du travail, et permet de numéroter l'ensemble des conventions collectives applicables (il y en plus de 1000).

Ce sont les conventions collectives et les accords branche qui vont déterminer les principaux droits et devoirs du salarié : grille de salaire, préavis en cas de démission, congés payés, période d'essai, horaire de travail, couverture et prix de la mutuelle entreprise.

Pour être en conformité avec la loi, vous avez besoin de votre convention collective à jour en permanence des derniers accords, même non étendus. Voir les offres pour les conventions collectives du code NAF 6820B.

Agents immobiliers faisant de la transaction ou gestion immobilière, la loi Hoguet vous impose d’être couvert par une assurance RC Pro.  Agents commerciaux immobiliers /mandataires, la loi Alur vous impose également d’être couvert par une RC Pro. Vous pouvez utilisez notre comparateur RC Pro afin de visualiser les différents contrats disponibles.

Le code APE n'est pas vraiment utile pour un chef d'entreprise car il n'a pas de valeur juridique et sert surtout pour les statistiques de l'INSEE. Cependant, il peut être utile pour savoir vers quelle convention collective se tourner. Par ailleurs, dans le cas d'appels d'offres par exemple, les prestataires sont parfois écartés si leur code APE ne correspond pas à celui exigé par le client final.

Si vous exercez plusieurs activités, le code NAF doit être celui de l'activité principale. Si le code NAF qui vous a été attribuée par l'INSEE n'est pas correct, vous pouvez envoyer un courrier de réclamation en y joignant ce formulaire de modification de code NAF 6820B. Si votre activité a changé, vous pouvez contacter votre CFE.

Si vous êtes une société en création et que vous ne savez pas quel code NAF vous sera attribuée ou si vous n'êtes pas certain d'être bien enregistré; nous vous recommandons d'identifier une société qui a une activité similaire et regarder sous quel code NAF elle est enregistrée.

L'INSEE vous délivrera votre code d’activité en fonction de l'activité principale de votre entreprise. Vous retrouverez ensuite ce numéro sur :

Si vous démarrez l'activité de "Location de terrains et d'autres biens immobiliers", vous devez choisir la forme juridique de votre société parmi de nombreuses possibilités.

Vous devrez également définir un objet social et faire les démarches auprès de votre CFE pour obtenir un numéro de SIREN.

L'activité 6820B est une activité commerciale ou artisanale, par conséquent le régime est celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), avec les conséquences suivantes :

Les centres de formalités des entreprises (CFE) ont été remplacés par le guichet unique qui centralise désormais l'ensemble des formalités nécessaires au démarrage de leur activité. Le nouveau registre d'immatriculation des entreprises est le RNE (Répertoire National des Entreprises). Le guichet unique est accessible via le site de l'INPI.

L'entreprise sera rattachée à l'activité artisanale si l'entreprise compte moins de 10 salariés et commerciale si l'entreprise compte 10 salariés et plus. Par ailleurs, les artisans-commerçants et les artisans qui créent une société commerciale doivent être inscrits simultanément au Registre du commerce et des sociétés et au Registre National des entreprises.

Les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) ont été remplacés par les opérateurs de compétences (OPCO) le 1er avril 2019. Les OPCO sont donc désormais les organismes chargés de collecter les fonds de la formation continue professionnelle et de financer la formation des salariés.

Ci-après les OPCO pour les organismes de formation relevant de l'activité Location de terrains et d'autres biens immobiliers :

En 2019 et 2020, les entreprises devaient verser à un Opérateur de compétence (OPCO) la taxe d’apprentissage due à une date fixée par décret. Depuis début 2021, la contribution est faite via l’URSSAF sur le même modèle que les cotisations de la sécurité sociale.

En tant que micro-entrepreneur de l’activité “Location de terrains et d'autres biens immobiliers”, les mêmes règles s’appliquent pour vous que les autres types de société. Vous avez obligatoirement un code NAF qui vous a été attribué en même temps que votre SIREN et vous avez la possibilité de le changer si il ne correspond plus à votre activité.

En revanche, la convention collective ne s’applique pas pour vous puisque vous êtes travailleur non salarié.

Les établissements de Gallioux

L'établissement principal est domicilié au 2 rue du general meslin, Valognes 50700. La société possède aucun autre établissement. 0 établissement(s) ont été fermé depuis la création de la société.

Les concurrents

À Valognes 50700, il y a 319 autres entreprises qui ont la même activité.

Qu'est ce qu'il y a savoir sur Valognes ?

Valognes, surnommée le Versailles normand, est une commune française, située dans le département de la Manche en Normandie, peuplée de 6 802 habitants. La ville fut depuis le Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle la capitale administrative du Cotentin, ville royale et centre juridique regroupant beaucoup d'offices que se disputèrent les nobles de la région. À partir du règne de Louis XIV, la mode, avec Versailles et la vie de cour, incite les nobles à venir s'établir en ville et c'est à Valognes qu'elle se développera, avec la construction de nombreux hôtels particuliers.

Géographie

Valognes est située au cœur de la péninsule du Cotentin, à 20 km au sud-est de Cherbourg-en-Cotentin, dans la vallée du Merderet. La ville s'est construite sur un nœud routier important depuis l'antiquité.

Urbanisme

Valognes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,. Elle appartient à l'unité urbaine de Valognes, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes et 7 948 habitants en 2017, dont elle est ville-centre,. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants,. L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), zones urbanisées (16,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), terres arables (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,8 %), forêts (0,3 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Manuine (cacographie probable pour *Wanuine ou *Waluine) en 996 - 1008 (copie XVIIe siècle), Valongias en 1027 (copie XVIIe siècle), in Valoniis en 1056 - 1066 (copie XIIIe siècle), de Valoniis en 1063 - 1066 (copie XIIIe siècle), de Valonis en 1146, Valuignes/Valoignes et Valuinnes vers 1175, puis Waluine, Valongias et Valungia au XVIIe siècle,. Selon la majorité des toponymistes, il s'agit d'un type toponymique celtique (gaulois) dont le caractère exact pose un certain nombre de problèmes. François de Beaurepaire rapproche Valognes du nom de la Valouine, jadis Valognes à Osmoy-Saint-Valery (Seine-Maritime, Valoines, Valunnes XIIe siècle), de Valonne (Doubs, Valoines 1316) et de Valogne à Sommant (Saône-et-Loire), dans lesquels il croit reconnaître Vallonia, la déesse des vallées que saint Augustin mentionne dans la Cité de Dieu (IV,8) et dont le culte semble prouvé par diverses inscriptions dans le monde celtique : Vallaunius CIL VII, 126 (Angleterre) ; Vallauno CIL III 10951 (Autriche) ; Ocello Vellauno Evans 277, etc. Se référant à la table de Peutinger, Ernest Nègre propose l'origine du toponyme par la juxtaposition val-alaun-ia[pas clair]. René Lepelley justifie une forme Valonia qu'il décompose en Val- « val, vallée », suivi d'un suffixe -onia, par la construction d'une nouvelle cité dans la vallée du Merderet après la destruction d'Alauna de situation plus élevée, aujourd'hui Alleaume,. Le gentilé est Valognais.

Histoire

L'ancienne cité gallo-romaine d'Alauna, à proximité de la ville moderne de Valognes, est fondée à l'époque augustéenne. D'une superficie estimée d'environ 45 ha, elle est peut-être chef-lieu de civitas sous le Haut-Empire romain. Elle est vraisemblablement abandonnée au IIIe siècle. La ville antique comprend des quartiers d'habitations et de nombreux monuments. Parmi ceux-ci, seuls subsistent les vestiges de thermes, classés comme monument historique et aménagés en jardin archéologique, et ceux d'un édifice de spectacles, recouvert par des pâturages et des haies. La ville fut prises et incendiée au IXe siècle lors des raids vikings. En 933, elle est cédée avec le Cotentin par le roi des Francs, Raoul, aux ducs de Normandie. À l'aube de l'an mil, la ville se développe, devenant une résidence ducale. En 1046, le jeune duc de Normandie Guillaume, alors âgé de dix-neuf ans, alors qu'il réside dans ce qui n'est encore qu'un relais de chasse est averti d'une conspiration ourdie contre lui par une partie de barons normands qui refuse son autorité. C'est à Valognes que fut signé le 8 décembre 1174 un traité, dit « Traité de Valognes » entre le duc de Normandie et roi d'Angleterre, Henri II, et le roi d'Écosse, Guillaume le Lion, qu'il avait fait prisonnier à Alnwick et qu'il obligea à reconnaître l'Écosse comme vassale de l'Angleterre. En 1204, Valognes avec le reste de la Normandie passe dans le domaine royal. La ville reçoit en avril 1256 la visite de Saint Louis. Une foire annuelle dite de la Sainte-Croix se tenait le 9 novembre. À partir du XVe siècle, elle abrite plusieurs congrégations religieuses : des franciscains (cordeliers) de 1468 à la Révolution, des capucins de 1630 à la Révolution, des bénédictines de 1626 à 1792, puis à nouveau en 1810. Au début des guerres de Religion, la ville est fermement tenue par le maréchal de Matignon fervent catholique. Le 15 juin 1562, en représailles à la suite des massacres de protestants le dimanche 7 juin, ces derniers, sous le commandement du seigneur Sainte-Marie d'Agneaux et d'Henri Robert aux Épaules, entrent dans Valognes avec une troupe de 700 cavaliers, et brisent dans les jours qui suivent les ornements et les statues de l'église Saint-Malo. Le 18 juin, c'est au tour du couvent des Cordeliers d'être saccagé, avec l'assassinat d'un des religieux, le frère Guillaume Le Cervoisier qui tentait de protéger les vases sacrés. Lors de la cinquième guerre de Religion, Gabriel Ier de Montgommery s'empare de la ville. En 1649 pendant la Fronde, le comte de Matignon, François Goyon de Matignon, fait le siège du château de Valognes pour le compte des Frondeurs. À la tête de six à huit mille hommes, il commence le siège le 20 mars, soutenu par la milice des bourgeois de Cherbourg dirigée par Callières, le 23 mars, et l'artillerie le 23. Le gouverneur de la place, le marquis de Bellefonds, avec une dizaine de seigneurs fidèles, dont Charles Castel, et une centaine d'hommes, s'enferme dans la place. Après quinze jours de siège, il se rend le 5 avril,. Le château sera démantelé sous le règne de Louis XIV. La ville prospère durant le XVIIe et XVIIIe siècles et devient la ville principale du Cotentin. En 1631, est entreprise la construction d'une abbaye, suivie d'un séminaire. Les familles nobles y construisent de beaux hôtels particuliers. Elle est alors « fertile en beaux esprits ». Alain-René Lesage dans sa pièce Turcaret (1707) en parle comme d’un Versailles normand. Mme de Turcaret déclare : « Savez-vous bien qu’il faut trois mois de Valognes pour achever un homme de cour ? » La croissance de Cherbourg lui fera perdre peu à peu son influence territoriale. En 1773, la ville devient le chef-lieu du bailliage au détriment de Brix. Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926, date de la suppression de 106 arrondissements. Son économie se développe autour de l'industrie laitière, dont la société Bretel frères puis Valco, et profite de la spécialisation du Val de Saire dans le maraichage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un lieu d'internement y fut établi, dans lequel des femmes tsiganes furent stérilisées de force. Valognes a beaucoup souffert au cours de la bataille de Normandie, particulièrement lors des bombardements de juin 1944. L’église Saint-Malo du XIVe siècle, qui a abrité le seul dôme (1612) d’architecture gothique de France, est en grande partie détruite pendant la bataille. De même, sur les quatre-vingt dix hôtels particuliers que comptait la ville en 1789 et qui faisaient sa renommée, seule une quarantaine ont survécu, après restauration. Valognes est libérée le 20 juin 1944. La ville de Valognes est décorée de la Croix de guerre 1939-1945.

Politique et administration

Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et six adjoints.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008. En 2020, la commune comptait 6 802 habitants, en augmentation de 0,34 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Valognes a compté jusqu'à 7 537 habitants en 1999.

Économie

Zone d’activités d’Armanville. Deux stations d’épuration.

Culture locale et patrimoine

Valognes conserve sur son territoire quelques vestiges de l'antique cité d'Alauna, notamment les thermes et le théâtre, dont les pierres furent réutilisées par les habitants. Le site archéologique est étudié et mis en valeur par l'association Agglomération Antique d'Alauna. Le château de Valognes, dont il ne reste aucune trace visible à ce jour. À l'origine, manoir ducal attesté en 1026, fortifié par Charles II de Navarre, allié des Anglais, lors de la guerre de Cent Ans. Il sera démantelé sur ordre de Louvois à partir de janvier 1689. Le manoir de Savigny, hôtel 3 étoiles. Il date du XVIe siècle. Ancienne abbaye bénédictine royale Notre-Dame-de-Protection protégée au titre des monuments historiques, transformée en hôpital, depuis la Révolution française, et intégré depuis 2006 au Centre hospitalier public du Cotentin. Abbaye Notre-Dame-de-Protection, rue des Capucins (ancien couvent des capucins). Les sœurs chassées de leur abbaye se réinstallèrent en 1810, dans l'ancien couvent des Capucins, nommé depuis abbaye Notre-Dame-de-Protection, avec notamment l'appui de Raymond de Saint-Maurice († 1823) qui contribua à la restauration du couvent de la communauté des bénédictines. Il abrite un retable monumental du XVIIe siècle avec une Nativité peinte par Laurent de La Hyre. Les églises paroissiales, Saint-Malo de Valognes et Notre-Dame d'Alleaume, sont protégées au titre des monuments historiques,. La chapelle de la Victoire, qui abrite une Vierge à l'Enfant en pierre. Le couvent des Franciscaines. Le palais de justice : construit en 1834, à l'emplacement de l'ancien hôpital, il arbore en façade de beaux piliers corinthiens avec une fine ornementation ciselées. Les hôtels particuliers : malgré les destructions liées à la bataille de Normandie, les rues de la ville recèlent de nombreux hôtels particuliers qui lui ont valu le surnom de « Versailles normand », dont l'hôtel de Beaumont (XVIIIe siècle), construit par la famille Jallot, seigneurs de Beaumont, classé au titre des monuments historiques, l'hôtel de Grandval-Caligny (XVIIe siècle), demeure de Jules Barbey d'Aurevilly entre 1872 et 1887, l'hôtel de Thieuville (XVIIe siècle), qui abrite le musée de l'eau de vie et des vieux métiers, l'hôtel de Blangy, l'hôtel Anneville du Vast, l'hôtel de Carmesnil qui fut la possession des familles Le Vaillant de Folleville et de Beausse, dont les jardins s'étendaient autrefois jusqu'au square de Winborne avant le percement de la rue Thiers (aujourd'hui rue Henri-Cornat) perpendiculaire à sa façade, l'hôtel Dorléans et l'hôtel de Camprond, l'Hôtel de Touffreville, rue de Wéléat, dont la façade indique une construction du règne de Louis XIV, l'hôtel Pelée de Varennes, rue de Poterie, l'hôtel du Poerier de Portbail où mourut en 1864 la veuve d'Alexis de Tocqueville, avec à l'intérieur son escalier à double révolution, l'hôtel de Chantore, rue des Capucines, l'hôtel de Chivré avec sa tourelle en forme d'observatoire. À ces hôtels particuliers protégés, s'ajoute l'hôtel du Louvre, ancien relais de poste, également inscrit, et l'hôtel Sivard-de-Beaulieu avec sa chapelle moderne, érigé vers 1782 par Charles Sivard de Beaulieu, lieutenant général du bailliage du Cotentin, qui eut maille à partir, sous la Terreur, avec le conventionnel Le Carpentier, avant d'accueillir les sœurs carmélites anglaises à partir de 1830, puis les sœurs du Refuge de Caen en 1871. Bombardé en juin 1944, il est devenu en 1995, la propriété de l'association l'Espérance, qui a mis en vente le complexe en 2016[Passage à actualiser]. La Maison du Grand Quartier, qui abrite le Musée régional du cidre. Le manoir du Haut-Gallion, ayant appartenu à Claude Coysevox, fille du sculpteur Antoine Coysevox puis à la famille Mesnil de Valcanville. Le manoir du Quesnay. C'est en ce lieu que le 11 juin 1562, les seigneurs d'Houesville et de Cosqueville ainsi qu'un bourgeois nommé Jean Guiffard, furent massacrés par des protestants. La ferme du Taillis à Alleaume (fin XVIe siècle) : on peut voir au-dessus de la porte des armoiries, dont l'écu endommagé ou bûché surmonté d'un casque morné (visière abaissé) et tourné à dextre signe de nouvel anobli, avec des lambrequins traités en volutes de feuillages, sur lequel on devine les armes de la famille de Fortescu, « d'argent à trois bandes d'azur ». En 1661, Tanneguy de Fortescu, sieur du Taillis, épouse Marie du Ruel. L'ancien hôtel Dieu, qui abrita l'hôpital de Valognes de 1499 à la fin du XVIIe siècle. L'hôpital Sainte-Marthe : construit à partir de 1690, afin de remplacer l'hôtel Dieu, il servit jusqu'en 1803, remplacé à son tour par l'hôpital actuel installé dans l'ancien couvent des Bénédictines. Il en subsiste des vestiges, non visibles, sous la cour des services techniques de la ville à -7 mètres de profondeur. On peut y accéder par un puits de 8 mètres de profondeur donnant accès à un début d'escalier. Son enfouissement est dû à la réalisation de la route, en 1789, Valognes-Bricquebec, et le réemploi des pierres du château médiéval qui servirent de remblai dans le quartier qui entoure l'actuelle bibliothèque. L'ancien séminaire, ancien manoir L'Évêque, aujourd'hui lycée Henri-Cornat. Au fronton de cet ancien manoir, que l'abbé François de La Luthumière (1617-1699), transforma, en 1655, en séminaire, figurent les blasons de ses parents, François Le Tellier de La Luthumière, d'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux de sable et Charlotte du Bec-Crespin, fuselé d'argent et de gueules, surmonté d'une couronne de baron ou « tortil ». L'enclos appelé « Manoir l'Évêque », avait été donné en 1056, par Guillaume le Bâtard aux Évêques de Coutances.Monuments disparusCouvent des cordeliers : c'est dans l'église du couvent que sera inhumé Jean II de Ravalet, abbé de Hambye, après avoir été exhumé du Rozel, où il était décédé le 24 février 1604. Il sera vendu comme bien national, avant d'être détruit. À la suite de la création du pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin en 2001, Valognes bénéficie avec Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte du label Villes et pays d'art et d'histoire accordé par le ministère de la Culture. La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris. La ville dispose de deux musées consacrés l’un au cidre et l’autre au calvados : Musée de l’eau de vie et des vieux métiers, rue Pelouze. Musée régional du cidre, rue du Petit-Versailles, dans la Maison du Grand Quartier. Médiathèque municipale Jullien-de-Laillier : avec une section sur la Manche et la Normandie, 24 000 volumes pour le fonds ancien, 220 manuscrits, 205 incunables. Elle s’est enrichie, à la Révolution, avec la confiscation des bibliothèques des couvents et du séminaire de Valognes. Elle abrite dans son sous sol, l'autel du Ham et un sarcophage daté du VIIe siècle provenant du cimetière de Lieusaint. La cuve, en calcaire de Sainteny, mesure 1,90 mètre de large. Une grosse pierre de remploi, probablement une demi-base de colonne romaine gravée avec le nom de la défunte SUNNOVIRA disposé en tête du cercueil. Valognes a abrité plusieurs artistes qui ont placé la ville au cœur de leurs œuvres. Ainsi, en peinture, Félix Buhot a représenté plusieurs lieux valognais, tel que Nocturne à l’entrée de l’église de Valognes (vers 1872). Jules Barbey d'Aurevilly a placé plusieurs de ses intrigues à Valognes. Honoré de Balzac fait référence à la beauté des femmes de Valognes dans Les Chouans. L’héroïne d'Au Bonheur des Dames d'Émile Zola, Denise Baudu, est originaire de Valognes. Éric-Emmanuel Schmitt, qui a été professeur agrégé de philosophie au lycée Alexis-de-Tocqueville de Cherbourg, a publié La Nuit de Valognes en 1991 et Didier Daeninckx situe à Valognes, rebaptisée Corneville, une aventure de l’enquêteur « Le Poulpe », La Route du Rom (Le Poulpe, 2003). L'Association sportive de Valognes Football fait évoluer une équipe masculine et une féminine de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres masculines en divisions de district. La Valognaise HandBall fait évoluer des équipes masculines et féminines au premier niveau départemental. Le Rugby Club de Valognes fait évoluer une équipe en 1re / 2e série[réf. nécessaire]. La 2e étape du Tour de France 1919 a emprunté le territoire de la commune. Wimborne Minster (Royaume-Uni) depuis 1968. Stolberg (Allemagne) depuis 1990.

Voir aussi

Abbé J. L. Adam, Quelques notes sur Valognes. Cherbourg, impr. Emile Le Maout, 1905 Abbé J. L. Adam, Étude sur la ville de Valognes, considérée au point de vue géographique et historique, archéologique et monumental, économique et scientifique. Valognes ; Évreux, impr. de G. Poussin, 1912, VIII-503 p., fig., portraits et plan.[réimpression en 1988 de l’édition originale avec sept annexes (biographie de l’abbé Adam, errata, hôtels cités, nom des rues à diverses époques, mise à jour, index et bibliographie) par la section de Valognes de la Société d’archéologie de la Manche]. Abbé J. L. Adam, Chapelle de Notre-Dame de la Victoire, sise en la paroisse de N.-D. d’Alleaume (Valognes), Valognes : impr. de E. Marti. Abbé J. L. Adam, Le Collège de Valognes, Évreux, imp. de l’Eure, 1899, 33 p., Extrait de la Revue catholique de Normandie Valognes pendant la période révolutionnaire, 1789-1802 : Scènes et récits d’après les documents inédits de l’époque, Valognes, L. Luce, 1888. Valognes dans les écrits intimes de Jules Barbey d’Aurevilly, Saint-Lô, Cahiers de l’ODAC [Office départemental d’action culturelle] de la Manche, 1990 Léopold Delisle, Notices historiques : Droit de pâturage et d’herbage reconnu dans la Haye de Valognes au profit des habitants de Valognes et d’Alleaume (mars 1415), La poterie à Valognes (juin 1465), La Ligue à Valognes(1589),Passage de Louis XVI à Valognes (juin 1786), Doléances des paroisses du bailliage à Valognes (1789), Bataillon de l’Égout, en garnison à Valognes (8 avril 1798), Valognes, Impr. du Journal de Valognes, 1913 Léopold Delisle, Les Deux Sièges de Valognes en 1562 et 1574. Saint-Lô : impr. de F. Le Tual, 1890. 11 p. Extrait de l’Annuaire de la Manche, 62e année, 1890 Christine Duteurtre, Charly Guilmard, Valognes au fil du temps, Éditeur Isoète, 2007 (ISBN 2913920470) Jeanne-Marie Gaudillot, « Les textiles à Valognes de Colbert à la Révolution », Revue du Département de la Manche, 9(34), 1967, p. 118-135 Valognes sous la direction de Élie Guéné avec la collaboration de Pierre Leberruyer. Valognes : Manche-Tourisme, 1975, 119 p. in 4°. Martin Gilbert, Atlas de la Shoah, Éditions de l’Aube/Samuelson, 1992 Vikland n° 15 : Valognes, Heimdal, 1998 Michel Hébert, Valognes, Joué-lès-Tours, A. Sutton, 1997, 128 p. (OCLC 2842530462) Christian Jouhaud et Judith Lyon-Caen, « La plaque. Mémoires de Valognes », revue penser/rêver, n° 20 (Le temps du trouble), automne 2011, p. 17–47 Maurice Lecœur, La Diligence de Valognes, éd. La Dépêche, 1989 Maurice Lecœur, Week-end royal à Valognes, éd. Isoète, 2004 Hugues Plaideux, Une loge maçonnique pour la noblesse d’épée : l'« Union Militaire » de Valognes (1786-1789), dans Les Normands et l’armée, Actes du XXXe Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Coutances, 19-21 oct. 1995), Revue de la Manche, t. 38, numéro spécial, fasc. 150-151, [avril-juil] 1996, p. 222-232 M. Renault, Valognes : Notes historiques et archéologiques sur les communes de l’ancien arrondissement, Paris: Res universis, 1992. (ca 200 p.). coll. « Monographies des villes et villages de France » Émile Sevestre, Valognes : De la préhistoire au moyen âge, par Charles-Louis Birette. Le Moyen âge, par Frédéric de Fontaine de Resbecq. Les Temps modernes, par Ém. Sevestre, L’Époque, contemporaine, par Ronchail. Caen : Impr. A. Mouville, Ozanne et Cie, Valognes, libr.-papeterie-éditeur Henri Brochard, 1926. (27 mars 1928) Liste des communes de la Manche Site officiel Ressources relatives à la géographie : Insee (communes) Ldh/EHESS/Cassini Ressource relative à la santé : Fichier national des établissements sanitaires et sociaux Ressource relative à plusieurs domaines : Annuaire du service public français Ressource relative à la musique : MusicBrainz Ressource relative aux organisations : SIREN Résumé statistique de Valognes sur le site de l'Insee