La société du jour: Arles v f

Découvrez une entreprise par jour et quelques astuces au travers de nos différents articles

Arles v f

La société Arles v f a été créée le 1/9/1994, soit 29 années d'activités. Le siège de la société est basé à ARLES 13200. Elle possède un seul établissement. Le gérant de la société est Karim REGAD. Elle a un capital social de 7622 €. Son dernier bilan date du 9/7/2020. Arles v f a choisi le statut juridique Société à responsabilité limitée (sans autre indication). Elle opère sous le code NAF 77.22Z et évolue dans le secteur .

Société à responsabilité limitée, c'est quoi ?

Une société à responsabilité limitée (SARL) est une société commerciale où la responsabilité est limitée jusqu'à concurrence des apports et qui présente des caractéristiques d'une société mixte de 2 à 100 personnes (selon le nouveau droit suisse, une personne seule peut également créer sa propre SARL), notamment parce que les parts détenues dans le capital ne sont pas librement accessibles sans accord de tout ou partie des actionnaires. Cette forme de société existe en Italie, en France, en Suisse, au Luxembourg, en Belgique, au Cameroun, aux Pays-Bas, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, au Liban, en Pologne, en Lettonie, en Finlande, en République démocratique du Congo, au Bénin et dans d'autres pays.

Histoire et conséquences du concept de « responsabilité limitée »

Le concept de « responsabilité limitée » et sa mise en œuvre dans les lois au XIXe siècle (en France, lois du 23 mai 1863 puis du 24 juillet 1867 ; en Angleterre, lois de 1856 à 1862 sur les Joint-Stock Company limited) compte, d'après Y. N. Harari dans son célèbre ouvrage Sapiens : Une brève histoire de l'humanité, « parmi les inventions les plus ingénieuses de l’humanité » : « Peugeot est une création de notre imagination collective. Les juristes parlent de "fiction de droit". Peugeot appartient à un genre particulier de fictions juridiques, celle des "sociétés anonymes à responsabilité limitée". L’idée qui se trouve derrière ces compagnies compte parmi les inventions les plus ingénieuses de l’humanité ». Harari en explique ainsi les avantages : « Si une voiture tombait en panne, l’acheteur pouvait poursuivre Peugeot, mais pas Armand Peugeot. Si la société empruntait des millions avant de faire faillite, Armand Peugeot ne devait pas le moindre franc à ses créanciers. Après tout, le prêt avait été accordé à Peugeot, la société, non pas à Armand Peugeot, l’Homosapiens actionnaire ! ». Cette explication montre que le terme « responsabilité limitée » est un euphémisme : il s'agit en fait non d'une limitation des risques, mais d'un véritable transfert de responsabilité et des risques de l'actionnaire à l'entreprise, à son collectif de salariés, responsabilité pénale et économique. Toutefois, quel que soit le montant investi par l'actionnaire, il a toujours le pouvoir et est propriétaire de tous les moyens de production (locaux, machines, moyens informatiques, etc.), y compris ceux acquis grâce aux « millions » empruntés. En effet, le collectif de salariés, qui acquiert en empruntant, qui rembourse, qui entretient à ses frais les moyens de production, n'est propriétaire de rien, car il n'est pas sujet de droit[Information douteuse]. Grâce à cette « responsabilité limitée » et à la non-existence juridique de l'entreprise, plusieurs procédés permettent aux actionnaires d'accroître les moyens de production qu'ils contrôlent en minimisant au maximum leur mise (le capital social) : investissement par effet de levier, achat à effet de levier, rachat d'actions. Il est donc très compréhensible que les actionnaires recourent à ces procédés plutôt que d’émettre des actions supplémentaires, provoquant l'arrivée d'autres actionnaires avec qui certes les risques sont partagés, mais également le pouvoir et la propriété. Si l'entreprise était, comme une association loi de 1901, sujet de droit, la « responsabilité limitée » serait remplacée par les « responsabilités et propriétés partagées » entre actionnaires et le collectif de travail de l'entreprise, chacun selon sa contribution. Les procédés « à effet de levier » et autres au profit de certains ne seraient plus.

Dénominations

Selon le pays, elle est désignée par l'expression : Société à responsabilité limitée (sarl) en Suisse romande Société à responsabilité limitée en France (SARL) ; Société à responsabilité limitée (srl) en Belgique francophone Società a responsabilità limitata (srl) en Italie ou à Saint-Marin ; besloten vennootschap (bv) en néerlandais aux Pays-Bas et en Belgique ; Limited company (Ltd.) au sein des pays du Common law, par exemple en Angleterre ; Gesellschaft mit beschränkter Haftung (GmbH) en Allemagne, en Autriche et en Suisse alémanique ; Sociedad de responsabilidad limitada (SdeRL) au Mexique et autres pays latino-américains ; Sociedade limitada (Ltda.) au Brésil ; Spółka z ograniczoną odpowiedzialnością (Sp. z o.o.) en Pologne.

Droit canadien

Dans les provinces de common law, une société à responsabilité limitée (SARL) est un type de société où, d'après Cliquezjustice.ca, « les biens appartiennent à l’entreprise, les associés partagent les profits et les pertes entre eux, l'entreprise ne fait pas de déclaration de revenus. Chaque associé déclare les pertes et les profits qui lui sont attribués dans sa propre déclaration de revenus. L’entreprise n’est pas une personne selon la loi ». En Ontario, l'article 44.1 de la Loi sur les Sociétés en nom collectif prévoit la formation des sociétés à responsabilité limitée. En droit québécois, l'article 20 de la Loi sur les sociétés par actions prévoit que « Le nom de la société qui ne comprend pas l’expression « société par actions » ou « compagnie » doit comporter, à la fin, la mention «s.a.», «ltée» ou «inc.», indiquant qu’elle est une société à responsabilité limitée ». En outre, il existe une distinction entre la société en nom collectif (SENC) et la société en nom collectif à responsabilité limitée (SENCRL). Une SENCRL est une SENC où les associés ne sont pas personnellement responsables des fautes professionnelles de leurs collègues et des secrétaires de ceux-ci. Cependant, pour effectuer l'émission d'actions, il faut plutôt constituer une société par actions.

Annexes

Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée Public limited company Portail du management Portail du droit Portail de la Suisse

77.22Z -

Le code APE - NAF 7722Z est unique et implique des droits et obligations spécifiques. A ce jour, 275 sociétés sont immatriculées sous ce code qui concerne essentiellement des discaires.

Nous avons épluché l'ensemble des textes de loi pour que vous sachiez tout sur le code APE - NAF 7722Z : obligations, organismes de formations, conventions collectives applicables et assurances obligatoires.

La définition précise de l'activité du code APE ou NAF 7722Z est : "Location de vidéocassettes et disques vidéo".Lors de la création d'une société, le centre des formalités des entreprises recueille des informations sur votre société, qui seront transmises à l'INSEE. C'est cet organe de classification qui vous attribuera un des 732 codes présents dans les branches professionnelles en France. Même s'il n'y a pas de liste de métiers définie pour l'activité Location de vidéocassettes et disques vidéo, les salariés de cette branche sont essentiellement des discaires.

La convention collective nationale (CCN) applicable est choisie par l'employeur en fonction de l'activité principale de l'entreprise. Un même code NAF peut regrouper plusieurs conventions, donc cet identifiant n'est pas toujours suffisant pour déterminer la convention collective applicable.

Aucune convention collective particulière n’est attribuée au code NAF 7722Z.

Ce sont les conventions collectives et les accords branche qui vont déterminer les principaux droits et devoirs du salarié : grille de salaire, préavis en cas de démission, congés payés, période d'essai, horaire de travail, couverture et prix de la mutuelle entreprise.

Pour être en conformité avec la loi, vous avez besoin de votre convention collective à jour en permanence des derniers accords, même non étendus. Voir les offres pour les conventions collectives du code NAF 7722Z.

Le code APE n'est pas vraiment utile pour un chef d'entreprise car il n'a pas de valeur juridique et sert surtout pour les statistiques de l'INSEE. Cependant, il peut être utile pour savoir vers quelle convention collective se tourner. Par ailleurs, dans le cas d'appels d'offres par exemple, les prestataires sont parfois écartés si leur code APE ne correspond pas à celui exigé par le client final.

Si vous exercez plusieurs activités, le code NAF doit être celui de l'activité principale. Si le code NAF qui vous a été attribuée par l'INSEE n'est pas correct, vous pouvez envoyer un courrier de réclamation en y joignant ce formulaire de modification de code NAF 7722Z. Si votre activité a changé, vous pouvez contacter votre CFE.

Si vous êtes une société en création et que vous ne savez pas quel code NAF vous sera attribuée ou si vous n'êtes pas certain d'être bien enregistré; nous vous recommandons d'identifier une société qui a une activité similaire et regarder sous quel code NAF elle est enregistrée.

L'INSEE vous délivrera votre code d’activité en fonction de l'activité principale de votre entreprise. Vous retrouverez ensuite ce numéro sur :

Si vous démarrez l'activité de "Location de vidéocassettes et disques vidéo", vous devez choisir la forme juridique de votre société parmi de nombreuses possibilités.

Vous devrez également définir un objet social et faire les démarches auprès de votre CFE pour obtenir un numéro de SIREN.

L'activité 7722Z est une activité commerciale ou artisanale, par conséquent le régime est celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), avec les conséquences suivantes :

Les centres de formalités des entreprises (CFE) ont été remplacés par le guichet unique qui centralise désormais l'ensemble des formalités nécessaires au démarrage de leur activité. Le nouveau registre d'immatriculation des entreprises est le RNE (Répertoire National des Entreprises). Le guichet unique est accessible via le site de l'INPI.

L'entreprise sera rattachée à l'activité artisanale si l'entreprise compte moins de 10 salariés et commerciale si l'entreprise compte 10 salariés et plus. Par ailleurs, les artisans-commerçants et les artisans qui créent une société commerciale doivent être inscrits simultanément au Registre du commerce et des sociétés et au Registre National des entreprises.

Les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) ont été remplacés par les opérateurs de compétences (OPCO) le 1er avril 2019. Les OPCO sont donc désormais les organismes chargés de collecter les fonds de la formation continue professionnelle et de financer la formation des salariés.

Il n’y a pas d’institut de formation pour le code NAF 7722Z.

En tant que micro-entrepreneur de l’activité “Location de vidéocassettes et disques vidéo”, les mêmes règles s’appliquent pour vous que les autres types de société. Vous avez obligatoirement un code NAF qui vous a été attribué en même temps que votre SIREN et vous avez la possibilité de le changer si il ne correspond plus à votre activité.

En revanche, la convention collective ne s’applique pas pour vous puisque vous êtes travailleur non salarié.

Les établissements de Arles v f

L'établissement principal est domicilié au 9 av stalingrad, Arles 13200. La société possède aucun autre établissement. 2 établissement(s) ont été fermé depuis la création de la société.

Les concurrents

À Arles 13200, il y a 2 autres entreprises qui ont la même activité.

Qu'est ce qu'il y a savoir sur Arles ?

Arles est une commune, sous-préfecture du département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La ville, chef-lieu de l'arrondissement d'Arles, est la commune de France métropolitaine la plus étendue avec quelque 75 893 hectares (malgré plusieurs déductions successives), et la plus peuplée de la Camargue. La ville est traversée par le Rhône. Cette ville, dont les habitants sont appelés Arlésiens, a plus de 2 500 ans. Des monuments remarquables ont été construits pendant l’Antiquité à l’époque romaine, comme le théâtre antique, les arènes, les Alyscamps ou encore le cirque romain. En 2008, le plus vieux buste connu de Jules César a été découvert dans le Rhône, à proximité de la ville. En raison de son important patrimoine, la cité est classée Villes et Pays d'art et d'histoire et ses monuments romains et romans sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981. Ouverte au tourisme qui est la première activité de la ville, elle accueille de nombreuses festivités tout le long de l’année : en avril, la Feria d'Arles, les rencontres internationales de la photographie pendant l'été, ainsi qu’en septembre, la Fête du riz. La commune a obtenu deux fleurs au concours des villes et villages fleuris.

Géographie

La ville d’Arles se trouve dans le Sud-Est de la France. Les campagnes arlésiennes sont très étendues et représentent la majeure partie du territoire communal. Elles sont organisées en quatre ensembles naturels bien distincts : au nord, la plaine du Trébon et les Alpilles, à l’est, la Crau et au sud, la Camargue dont la commune d’Arles possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, troisième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu’Arles qui s'étend sur 758,93 km2). Les communes limitrophes sont Port-Saint-Louis-du-Rhône, Fos-sur-Mer, Saint-Martin-de-Crau, Paradou, Fontvieille, Tarascon, Beaucaire, Fourques, Saint-Gilles et Les Saintes-Maries-de-la-Mer. Source : itinéraire le plus court Le Rhône traverse la ville d'Arles en y entrant par le nord-ouest et en sortant par le sud-ouest. Son régime hydraulique est caractérisé par des maxima automnaux liés aux pluies méditerranéennes, et printaniers en raison de la fonte des glaces. L'hiver présente souvent des débits soutenus, mais moins marqués et le régime hydraulique minimum est estival. En raison du bassin fluvial du Rhône, il en résulte un régime hydrologique complexe, et une grande diversité dans la formation des crues et leur déroulement. On distingue les types de crue suivants : les crues océaniques, dans lesquelles la Saône joue un rôle prépondérant ; les crues méditerranéennes extensives (janvier 1994), avec une forte contribution des affluents méditerranéens de rive gauche (Durance, notamment) ; les crues cévenoles (septembre 2002) avec un rôle prépondérant des affluents méditerranéens de rive droite (Ardèche, Cèze, Gardon) ; les crues généralisées (type mai 1856).Le Rhône est un fleuve dangereux avec qui les Arlésiens ont su autrefois compter. Toutefois, depuis le début du XXe siècle, l'expansion urbaine favorisée par un affaiblissement temporaire des crues s'est réalisée essentiellement sur des zones inondables, nécessitant désormais une surveillance renforcée. En décembre 2003, une importante inondation, de type centenaire, touche la commune avec des conséquences économiques pour de nombreuses entreprises dont la fermeture de l’usine Lustucru, marque de Panzani. En effet, à la suite d'une rupture de digues, près de 7 000 habitants ont été évacués et plus de 3 800 logements et 353 entreprises inondés. C'est principalement le nord de la ville qui a été affecté, notamment les quartiers du Trébon, Monplaisir et la zone industrielle Nord. Le tout premier pont d'Arles traversant le Rhône était probablement un pont de bateaux romain, remplacé par le pont de Constantin au IVe siècle. Du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle, le Rhône est traversé alternativement par un bac ou un pont de bateaux. C'est finalement en 1875 que le premier pont moderne en dur est construit ; il s'agit du pont de Trinquetaille peint par van Gogh en 1888. Détruit en août 1944 par les bombardements alliés, il est reconstruit au même emplacement en 1951. Un second plus récent est mis en place en 1969, pour l’autoroute. Le sud de la commune, dans le quartier Barriol, est le point de jonction du canal de navigation d'Arles à Bouc au Rhône, relié par une écluse. Arles pourrait devenir la ville la plus aride de France à l'horizon 2050 selon l'hebdomadaire Marianne avec 243 jours de sécheresse annuel. Elle devrait perdre une partie de ses terres cultivables dans les prochaines décennies. Arles est soumis au climat méditerranéen avec une longue période estivale, chaude et sèche, jusqu'à novembre certaines années, des hivers doux, un ensoleillement important et des précipitations irrégulières. Son climat comporte des particularités liées à la situation géographique de la ville au sud du couloir rhodanien entre Cévennes et Alpes du Sud. Ainsi les automnes, et dans une moindre mesure les périodes avril-début mai, sont arrosés par des précipitations brèves, mais importantes et les hivers parfois rigoureux à cause du mistral, vent violent et froid qui donne aux paysages arlésiens leur luminosité exceptionnelle. En hiver les températures descendent parfois sous zéro quelques jours. On peut rappeler les hivers 1929, 1956, 1963, 1986 avec des records autour de −4 à −12 °C. cependant cela reste exceptionnelle les hivers restent relativement assez doux en général (sans compter le mistral qui cause un ressenti inférieurs) le plus fréquent c'est des températures qui tourne aux alentours entre 2 et 7 en janvier surtout En sens inverse, le 1er août 2001, à la station Arles Tour de Valat, a été enregistrée une température de 38,9 °C et plus récemment une température de 42,8°C. Les épisodes méditerranéens sont liés à des dépressions qui se forment sur le golfe de Gênes ou au large des îles Baléares. Des vents d’est à sud-est chauds, chargés d’eau puisque traversant la Méditerranée, rencontrent l’obstacle des Cévennes, ou moins souvent, des Alpes, s’élèvent au contact de l’air froid d’altitude en cumulonimbus parfois énormes et éclatent en orages brutaux. La localisation des pluies varie selon l’implantation respective de l’anticyclone et de la dépression et leur intensité dépend du volume de nuages créé par l’humidité des vents et bien sûr des différences de températures. Ces orages se produisent généralement en automne et peuvent provoquer des précipitations de 200 mm par jour et parfois plus. De durée de quelques heures, ils sont souvent violents, comme ces jeudis 4 et 11 septembre 2008 où l’on a relevé plus de 50 mm en moins d’une heure[réf. nécessaire]. La pluviométrie mensuelle présente également une grande variabilité. Toutefois, la hauteur annuelle moyenne des précipitations n’est que de 524 mm, une des plus faibles de France et le nombre de jours de pluie (+ 1 mm/jour) d’environ 60 jours par an. Mais cette moyenne cache une variabilité annuelle des pluies très importante : ainsi les chiffres vont de 344 mm en 1945 à 1 063 mm en 1960, soit des variations de plus de 200 %. Les statistiques révèlent aussi que les périodes sèches ou très sèches peuvent s’étendre sur deux ou trois ans, comme entre 1945 et 1947. Au niveau des extrêmes : le 8 septembre 2005, 111 mm d’eau, le 22 septembre 2003 à la station Arles Trinquetaille, 265 mm (RRmax en 24 h de 6 hTU-6 hTU).La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1962 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Urbanisme

Arles est une commune urbaine,. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arles, une agglomération inter-régionale regroupant 2 communes et 53 716 habitants en 2020, dont elle est ville-centre,. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arles, dont elle est la commune-centre. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants,. La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit,. Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). Tout en subissant de nombreux plans d’urbanisme, de l’antiquité à l’époque contemporaine, le centre-ville de la cité, est fixé géographiquement dès la fin du XIIe siècle, tout en conservant une richesse patrimoniale qui en fait un des lieux touristiques les plus fréquentés de Provence. Les quartiers périphériques de la cité plus récents, hormis celui de Trinquetaille, reflètent les aménagements entrepris aux XIXe et XXe siècles et les transformations sociales de la cité. Dans l’Antiquité, la ville est un des principaux sites de la Celtique méditerranéenne. Elle a été aménagée dès l’époque grecque, mais le premier plan d’urbanisme connu remonte au Ier siècle av. J.-C., sous l’empereur Auguste. Il structure encore de nos jours le centre-ville. Remaniée plusieurs fois sous les flaviens, le Haut Empire à l’époque des Antonins, l’empereur Constantin et les empereurs de l’Antiquité tardive, la cité garde une incomparable trace de son riche passé romain, puisqu’elle devint résidence impériale. La ville se dote aussi dès les IVe et Ve siècles de lieux cultuels chrétiens qui se substituent aux temples romains. Au plus fort de son expansion, vers le premier quart du Ve siècle la ville est probablement plus peuplée que de nos jours. Le Haut Moyen Âge est une période d’insécurité et d’épidémies. La cité se réorganise dans une enceinte réduite en exploitant comme carrières les monuments de la ville et en transformant l’amphithéâtre en place forte lotie. La fin du Xe siècle marque le début d’un renouveau économique au cours duquel Arles va se développer hors de ses murailles; de nouveaux quartiers appelés bourgs se construisent ainsi à proximité immédiate de la ville qui va à la fin du XIIe siècle les intégrer dans de nouveaux remparts entourant une cité agrandie, dont les limites sont encore visibles de nos jours au travers des vestiges de l’enceinte médiévale et des boulevards entourant la vieille ville. La fin du XIIe siècle se caractérise également par un embellissement urbain avec de nombreuses églises romanes. Après l’installation en 1251 de la première dynastie Angevine en Provence, le déclin de la cité et surtout la terrible peste de 1348 stoppent brutalement le développement de la communauté. Pendant plus de deux siècles, la ville va vivre enfermée dans ses murs avec comme principales préoccupations urbanistiques, l’amélioration du bâti religieux et l’entretien des remparts sollicités jusqu’aux guerres de Religion. Dès la fin du XVe siècle, la ville se transforme dans la qualité du bâti et le réaménagement du centre-ville, avec les premières restructurations de la Renaissance, les hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles de nobles et de bourgeois enrichis par l’exploitation de domaines agricoles en Camargue et en Crau, la rénovation du bâti diocésain lors de la Contre-Réforme et en 1675, l’édification de l’hôtel de ville. À compter de 1679, une politique d’alignement est entreprise par les consuls. Cette politique d’alignement qui se poursuit jusqu’à la Révolution, modifie considérablement l’aspect du centre-ville. Après la Révolution, la ville redécouvre ses monuments qui sont progressivement dégagés. Elle s’agrandit au-delà de son enceinte médiévale, s’industrialise et se dote de nombreux équipements publics lui permettant de se transformer de gros bourg agricole en une ville ouvrière, puis touristique. Le XIXe siècle voit ainsi la réalisation d’importants travaux d’aménagement urbain : dégagement et restauration des monuments romains dès les années 1820-1830, construction d’édifices publics et de nouveaux ponts sur le Rhône, aménagement de lieux publics, réalisation des infrastructures ferroviaires de la ligne PLM vers 1845-1850, édification des quais après les inondations catastrophiques de 1841 et 1856 et percement de voies nouvelles. Au XXe siècle, l’urbanisme arlésien se concentre sur l’amélioration de la voirie, le lotissement de nouveaux quartiers résidentiels à la périphérie de la ville médiévale (Trébon, Montplaisir, Alyscamps, Barriol, etc.) et les travaux de reconstruction à la suite des bombardements de 1944. Des infrastructures sont également réalisées à partir des années 1970 afin d’améliorer la vie des Arlésiens et le transit automobile urbain et interurbain. Aujourd’hui, on distingue traditionnellement les quartiers de la vieille ville (Cité, Hauture, Méjan, Roquette et La Cavalerie/Portagnel), c’est-à-dire ceux situés à l’intérieur de l’enceinte médiévale, des quartiers périphériques pour la plupart d'un développement plus récent, réalisé en deux vagues principales : fin du XIXe siècle et années 1960-1970. Ainsi sur le plan ci-contre, seuls les quartiers du centre-ville et celui de Trinquetaille sur la rive droite du Rhône apparaissent. À la date du 29 avril 2003, les projets définis par la municipalité s'articulent autour d’une meilleure adaptation de la cité aux voies de circulation automobile, d'un développement des activités et des zones d’habitation, et d'une amélioration des équipements. Après les inondations importantes de 2003 dont a été victime la ville, des travaux considérables ont été menés pour ériger des infrastructures adaptées afin d'éviter de nouvelles catastrophes de ce type. C'est dans ce but que le plan Plan Rhône a été lancé. Ce dernier, qui s'est étalé sur plus de 10 ans, aura coûté pas moins de 30 millions d'euros. On peut citer ainsi : la création d'une autoroute de contournement de la ville avec à terme la possibilité de réaménager la route nationale 113 en voie urbaine pour supprimer la coupure entre le centre-ville et les quartiers périphériques ; les aménagements des entrées de la ville : désenclavement des quartiers et nouvelles activités ; l'aménagement des anciens ateliers de la SNCF en articulation avec la nouvelle ZAC des Minimes dans le quartier des Alyscamps (les anciens ateliers du chemin de fer adossés à la nécropole antique des Alyscamps représentaient 13 hectares en cours de reconquête par la ville. Le premier acte de cette transformation, la rénovation du bâtiment principal, la chaudronnerie, en une halle d'environ 5 000 m2 a été réalisé en 2007 sous la direction des architectes Alain Moatti et Henri Rivière) : équipements universitaires, habitat, hôtel d'entreprises, espaces de loisirs et équipements culturels d'une part et création d'un nouveau quartier d'autre part ; les nouveaux équipements (Médiapôle, nouveau collège Frédéric-Mistral) et la réhabilitation du parc social. La ville est composée de neuf quartiers. Les Arlésiens privilégient la voiture particulière (13 095), la marche (1 861) et les deux roues (981) ; détail intéressant : un nombre important d'Arlésiens (977) travaillent sur le lieu même de leur résidence.

Toponymie

On trouve Arelate (dans la Guerre des Gaules), Arlate en 954, et Arle au XIIIe siècle. Le nom de la ville s'écrit Arle en provençal. Le nom d’Arles procède d’Arelate. Albert Dauzat a vu dans Arelate un thème pré-indo-européen ar-el à valeur oronymique ou hydronymique avec un suffixe pré-celtique -ate. Cependant plus récemment, les toponymistes et spécialistes du celtique ancien reconnaissent un composé celtique Are-late, basé sur are « devant, près de » (voir Armorique) et late « marais » cf. gallois llaid « boue », breton lez « boue » et vieil irlandais laith « marais, boisson », d'où le sens global de « (lieu situé) devant les marais ». On rapproche le celtique *lati (> -late) du vieux haut allemand letto « limon » et du latin latex « liquide », entre autres. Cette appellation convenait effectivement au site de la Arles antique qui était entouré de marais. On trouve également cette racine late dans d’autres toponymes attribués à des bourgs situés dans des zones de marais, notamment en Provence ou en Languedoc-Roussillon : Lattara du nom de Latera, le site archéologique proche de la ville de Lattes,, par référence aux terrains marécageux qui entourent la cité. Comme pour les plou- et les gui- bas bretons, on dit et entend parfois « en Arles » : Son influence s’étend en Arles et en Provence. Cet usage, commun à Arles et à Avignon, remonte sans doute au temps où Arles n’était pas seulement une ville, mais un royaume. Il s’explique aussi par la fréquence de l’expression le pays d’Arles, souvent employée dans la région à cause de l’étendue de la commune. Lorsqu’on ne parle que de la ville d’Arles elle-même, la forme qui tend actuellement à s'imposer est « à Arles », mais cela n'empêche nullement « en Arles » d'être un archaïsme et un particularisme régional non condamnés par l'Académie française elle-même ; elle s'en explique d'ailleurs sur son site : « On ne saurait condamner les tournures en Arles, en Avignon, bien attestées chez les meilleurs auteurs, et qui s’expliquent à la fois comme archaïsme (l’usage de « en » au lieu de « à » devant les noms de villes, surtout commençant par une voyelle, était beaucoup plus répandu à l’époque classique) et comme régionalisme provençal. Il semble cependant que cet emploi de « en » soit en régression. Rien ne justifie qu’on l’applique à d’autres villes : on ne dira pas « en Arras », « en Amiens », etc.. » En outre, le provençal ayant horreur du hiatus, des lettres euphoniques sont fréquemment utilisées : à z'Ais (à Aix), à n'Avignoun (à Avignon), à n'Arle (à Arles). Les expressions « en Arles » comme « en Avignon » peuvent également venir d'une adaptation de cette formulation.

Histoire

Le blason d’Arles comporte plusieurs références historiques. Le passé romain de la cité est rappelé par l’étendard tenu par le lion en souvenir de la fondation de la colonie en 46 av. J.-C. et par l’inscription CIVitas ARELatensis évoquant l’époque de Constantin Ier qui fit d’Arles une des capitales de l’Empire. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules » qui deviendra un grand centre religieux aux premiers temps de la Chrétienté. De cette période, le blason de la ville a gardé le monogramme du Christ (XP) au sommet de la bannière portée par le lion. Enfin avant de perdre son autonomie en 1251, Arles s’était rapproché de Venise. Le lion d’Arles aurait donc pour origine le fameux lion de saint Marc, emblème de la Sérénissime. Caesar de Nostradamus dans son Histoire et chronique de Provence, parle d’un sceau de cette ville figurant dans une ancienne charte. Ce sceau de plomb porte d’un côté la figure d’un lion contourné, avec cette devise : NOBILIS IN PRIMIS DICI SOLET IRA LEONIS ; de l’autre côté, un château à trois tours, celle du milieu plus élevée, avec cette autre devise : URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS. Il semble que la devise la plus connue : AB IRA LEONIS fut une devise de défi ; la ville menaçait ses ennemis de la colère du lion qui la personnifiait. Certains auteurs admettent que la devise : AB IRA LEONIS doit se compléter ainsi : DEFENDE NOS DOMINE ! (de la colère du lion [c’est-à-dire de nos ennemis], défendez-nous Seigneur !) Elle devient, dans ce cas, devise d’invocation ; cette interprétation est toutefois minoritaire. On trouve également ALMA LEONIS URI ARELATENSIS HOSTIBUS EST, NISI AB IRA LEONIS et SENATUS POPULUSQUE FLORENTINUS. Mais le texte AB IRA LEONIS, URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS, plus complet, correspond à la devise généralement admise de la ville. Frédéric Mistral la commente et en critique la prétention. Oppidum celto-ligure, le site d’Arles est fréquenté par des commerçants méditerranéens. Les Grecs fondent Marseille en (600 av. J.-C.), et créent un comptoir sur le Rhône vers 500 av. J.-C. qui deviendra une colonie appelée Théliné. Lors de la poussée celte du début du IVe siècle av. J.-C., la cité revient sous domination autochtone et prend le nom d'Arelate. Au cours du IIe siècle av. J.-C., les conflits qui opposent Marseille et la confédération salyenne occasionnent à la cité d’importants dégâts. Après l’écrasement de la confédération en 122 av. J.-C., les Romains s’installent en Provence. Arles se trouve probablement rattachée à la Gaule narbonnaise fondée en 118 av. J.-C., bien que certains historiens incluent dès cette époque la cité arlésienne dans la zone d’influence de Marseille. Soutenant en 49 av. J.-C. Jules César contre Marseille, Arles en est récompensée et devient une colonie romaine dès 46 av. J.-C. Sa fortune initiale date de cette époque. Elle bénéficie pendant presque trois siècles de plusieurs plans d’urbanisme successifs au cours desquels elle s’embellit de ses nombreux monuments et se protège avec ses remparts. Le christianisme s’installe dans la cité et son premier évêque historiquement connu, Marcianus, est mentionné dès 254 dans une lettre de saint Cyprien. Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu’au début du IVe siècle, sous l’empereur Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l’empereur. Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314. Probablement en 407, l’administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules - située jusqu’alors à Trèves -, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après Constantin Ier. Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418. Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476. Après une situation confuse au début du VIe siècle, Arles passe sous protectorat ostrogoth en 508, puis devient ville franque en 536. Elle subit la peste de Justinien dès 543 ainsi que de nombreux sièges. Elle est investie à plusieurs reprises notamment en 570, 574, 587 et la population se regroupe alors dans une enceinte réduite. On signale également une crue dévastatrice en 580 et des famines, en particulier celle de 585. Le siècle suivant, la cité est administrée par les représentants des branches mérovingiennes, soit dans le cadre d’une Provence unifiée, soit de manière individualisée par un duc. On a longtemps cru (thèse de Pirenne aujourd'hui dépassée) à un arrêt du commerce. Dès la fin du VIIe siècle, le commerce entre l’Occident et l’Orient méditerranéen est le fait de négociants juifs, probablement des Radhanites, seuls liens entre l’Islam et la Chrétienté, qui utilisent les ports francs d’Arles et de Marseille. On sait aujourd'hui que le commerce continue après les Sarrasins. Vers le milieu des années 710, des troubles sont signalés, suivis à partir des années 720 par des raids sarrasins. Après la révolte en 735-739 du duc Mauronte allié aux Maures, Arles et Avignon sont pillées et mises au pas avec rigueur par le pouvoir carolingien. Toutefois à la fin du siècle, la renaissance carolingienne aurait été traduite dans la cité par le développement du commerce et la remise en culture du territoire. Mais dès la mort de Charlemagne, l’histoire d’Arles s’inscrit dans le processus de désagrégation de l’Empire carolingien. Au gré des successions apparaît un territoire autonome appelé royaume de Provence. Des ducs turbulents dirigent alors successivement la région d’Arles pillée en 842 et 850 par les Sarrasins puis en 859 par les Normands. Finalement le 15 octobre 879, Boson se fait couronner roi de Provence et de Bourgogne. Ayant pris Vienne pour capitale, il doit alors affronter l'opposition de son frère Richard le Justicier, installé à Autun. Boson manque de légitimité. Son fils Louis, aveuglé en 905 par son ennemi Bérenger d'Italie, prend pour régent Hugues d'Arles. Au début du Xe siècle, Hugues d'Arles s’installe dès 911 à Arles dont il fait la capitale du royaume dont il est régent pour Louis l'Aveugle. Il s'en désintéresse après 926, lorsqu'il devient roi d'Italie. La Provence a donc un roi aveugle et un régent absent. La couronne de Louis, décédé en 928, est remise à Raoul, roi de Francie occidentale (923-936). Après la mort d’Hugues en 948, on voit apparaître sous l’autorité distante de Conrad II, la Ire dynastie des comtes de Provence, avec le comte Guillaume Ier, qui en chassant les Sarrasins en 973, s’émancipe de la suzeraineté du roi de Bourgogne. Dès 980, la paix revenue apporte les conditions d’un renouveau économique et la renommée du comte, un éphémère rayonnement politique. Dès les premières années du XIe siècle, les comtes de Provence ne sont plus en mesure de tenir les grands lignages en respect et en 1008, à la mort de Roubaud s’ouvre une période de troubles, aggravée par la puissance des grandes familles, la militarisation de la société arlésienne et le rattachement, en 1032, au Saint-Empire romain germanique. Autre facteur d’affaiblissement : la Réforme grégorienne. Suivant la paix de Dieu, elle conduit après 1078 à une véritable crise politique, entre le comte affaibli et l’archevêque d’Arles Aicard excommuniés, mais soutenus par la cité et le comte de Toulouse Raymond IV, qui ne sera réglée qu’après 1096. Sur le plan économique le mouvement de reprise amorcé dès la fin du Xe siècle continue après l’an 1000. Des terres sont remises en culture et la cité se développe à l’extérieur des murs. Après les tensions et les conflits des années 1015-1040, les défrichements reprennent, essentiellement sous la forme d'assèchements de marais, notamment autour de l’abbaye de Montmajour, comme ceux sur lesquels les moines et la ville d’Arles s’opposent avant de conclure un compromis en 1067 et en Crau où en 1073, selon un document, les moines de Saint-Victor peuvent assécher les marais de Vaquières. La ville s’ouvre aux commerçants italiens, qui remplacent les marchands juifs (Radhanites) des siècles précédents à l’époque où Gênes et Pise deviennent des puissances en Méditerranée. Le XIIe siècle arlésien est occupé par des péripéties complexes où s’affrontent Gênes et Pise et où s’opposent les familles de Barcelone et de Toulouse soutenues par leurs alliés arlésiens respectifs. Dans ce contexte d’instabilité politique lié en partie à l’installation contestée en 1112 de la 2e dynastie des comtes de Provence qui sera une des causes des guerres baussenques, Arles voit naître dès 1131 un mouvement d’émancipation urbaine appelé consulat. Préoccupation de l’empereur Frédéric Barberousse qui s’y fait sacrer roi d’Arles en 1178, la ville en contrepartie perd vers 1180 son rôle de capitale comtale au profit d’Aix jugée moins turbulente. En prolongement de la prospérité précédente Arles bénéficie durant ce siècle d’un développement économique avec notamment l’essor de ses activités maritimes et le commerce du sel et du vermillon qui enrichit la caste des chevaliers urbains. Sur le plan juridique, de nouvelles techniques apparaissent et sur le plan religieux, la ville accueille dès les années 1140 les ordres militaires et s’embellit de nombreuses églises romanes. Le mouvement d’émancipation urbaine se poursuit au XIIIe siècle toujours favorisé par l’empereur germanique et contrarié par de nouveaux acteurs tels l’Église confrontée aux Albigeois, les princes franciliens et la royauté française. Ainsi après les conflits de 1203-1218 liés au contexte de la première croisade des albigeois, la cité s’oriente en 1220 vers un type de gouvernement particulier, la podestarie qui encourage l’extension territoriale de la communauté. Arles entre alors en conflit avec la ville de Marseille, qui elle aussi essaye d’agrandir son territoire. En 1235-1238 avec la confrérie des bailes puis en 1246-1250 lorsque la cité alliée à Avignon, Marseille et Barral des Baux fonde une ligue. Entre-temps, la ville d'Arles est placée sous celle de Tavez, où siège la baillie. Les cités-États profitent de la vacance du nouveau comte de Provence Charles d’Anjou, parti en croisade (1247-1250), et Arles revendique une autonomie à tendance anticléricale. L’archevêque d’Arles Jean Baussan, menacé, doit s’exiler à Salon, avant de capituler le 30 avril 1251 devant Charles d’Anjou. Les Capétiens après avoir mis en place une administration efficace et tatillonne, partent en Italie accompagnés de la noblesse arlésienne en 1265. Sur le plan politique, 1251 marque une rupture. La ville perd ses consuls remplacés par des fonctionnaires comtaux, ainsi que tous ses biens. Elle conserve toutefois quelques privilèges qu’elle va désormais défendre âprement. Et sa noblesse, autrefois fière, va désormais rechercher les honneurs en Italie, centre du nouveau pouvoir comtal. Le XIIIe siècle arlésien est également celui des ordres mendiants qui s’installent en nombre dans la ville : les Trinitaires en 1200, les Dominicains en 1231. La présence de ces ordres doit s’examiner en perspective des troubles politico-religieux agitant la Provence et le comté de Toulouse. Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d’efficacité pastorale des évêques, confie ainsi l’Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux Dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l’Ordre. Enfin, sur le plan économique la prospérité continue et à la fin du siècle Arles atteint son optimum démographique du Moyen Âge avec environ 15 000 habitants. Commencé en 1306 avec l’accueil des juifs chassés du Languedoc, le Moyen Âge tardif arlésien se termine par le pogrom de 1484 suivi de l’expulsion des juifs de la cité, après le rattachement de la ville au Royaume de France en 1483. Après l’installation de la Ire dynastie Angevine en 1250, la cité subit un reflux général : d’abord politique au profit d’Aix, capitale du comté, puis ecclésiastique au profit d’Avignon et enfin commercial au profit d’Avignon et de Marseille. Ce phénomène se trouve amplifié à compter des années 1340-1350 par un effondrement démographique lié à la trilogie célèbre : guerres, pestes et disettes. Pour Arles, la disette est un accident, la peste un mal périodique et la guerre une menace permanente, venant du continent au XIVe siècle puis de la mer jusqu’à la fin des années 1460. Ainsi Arles est assiégée en 1368 par Duguesclin représentant les intérêts du Capétien Louis d’Anjou, prise en juillet 1384 par les Tuchins lors de la guerre de succession de la reine Jeanne et menacée à plusieurs reprises au XVe siècle par les galères catalanes. Le 4 juin 1365, entre deux conflits, Charles IV roi de Bohême, voulant restaurer le Royaume d’Arles, s’y fait couronner roi dans la cathédrale Saint-Trophime. Sur le plan démographique, à la suite de la peste de 1348 Arles va vivre un profond déclin avec un plus bas démographique de 5 000 habitants à la fin des années 1430 avant que n’apparaisse une lente reprise dans la seconde moitié du XVe siècle. Cette période difficile entraîne une solidarité communale plus grande, qui exclut toutefois les juifs, avec la multiplication des confréries, sortes d’associations laïques, charitables et funéraires qui structurent au quotidien la vie des Arlésiens. Sur le plan politique, les guerres liées à l’installation de la seconde dynastie Angevine, permettent à la ville de retrouver en 1385 une partie de ses droits aliénés en 1251. Et paradoxalement dans ce contexte déprimé, le pays d’Arles fort demandeur en main d’œuvre devient un centre d’immigration. Ces flux migratoires seront à l’origine de la reprise et du repeuplement des années 1470. La crise démographique de la fin du XIVe siècle, transforme toutefois l’économie arlésienne avec une agriculture qui décline au profit de l’élevage et du commerce des peaux et de la laine. Attirés par ce commerce, la présence de la papauté à Avignon et les fermes fiscales, des négociants italiens s’installent dans la cité et certains y fondent de puissantes familles. À la fin du Moyen Âge, la société arlésienne est devenue une société pastorale, avec une noblesse nombreuse et riche qui va dominer la ville jusqu’à la Révolution. L’annexion d’Arles à la France se fait sans difficulté et en 1536 les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence de Charles Quint. La paix revenue, Arles s’enrichit grâce à son vaste terroir progressivement remis en culture. C’est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais et d’irrigation avec notamment le canal de Craponne creusé dans les années 1550. Cette période de prospérité se traduit par le développement artistique de la cité. Plusieurs monuments publics et des hôtels particuliers de style Renaissance sont alors édifiés. Toutefois cette prospérité s’achève au début des années 1560 avec les guerres de Religion. Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en automne 1564 ne prendront fin qu’avec le couronnement d’Henri IV. À cette guerre civile se rajoutent des calamités naturelles, pestes et inondations. Après toutes ces épreuves, la situation financière d’Arles est catastrophique et la cité doit dès lors se résoudre à vendre une partie des biens communaux. La vente par la ville d’une partie de son immense territoire fait apparaître en Camargue de vastes domaines fonciers qui participent à la reconquête agricole de ce terroir déserté depuis des décennies. Vers 1625, des conditions climatiques favorables permettent un accroissement de la production et relancent l’idée de l’assèchement des marais. En retour à l’enrichissement des classes nobles et bourgeoises, les arts se développent et la ville se pare d’un grand nombre d’hôtels particuliers. De même, des modifications notables sont apportées aux établissements religieux. Dans ce renouveau architectural émerge le nouvel hôtel de ville achevé en 1675, puis à compter de 1679, les consuls entreprennent une politique d’alignement qui modifie considérablement l’aspect du centre-ville. Déchue de tout rôle politique, Arles ne brille plus que par l’éclat de son archevêché. L’élan pastoral impulsé par le concile de Trente est relayé dans la cité par des archevêques actifs. Il en résulte une multiplication de congrégations religieuses tandis que la poussée démographique incite à une rénovation des paroisses. Au tournant du siècle, Arles va renouer avec un épisode de tensions et de catastrophes avec les risques d’invasion des troupes du duc de Savoie, l’hiver 1709, les intempéries et les inondations des années 1700 et 1710 et surtout la peste de 1721 qui emporte plus de 40 % de la population. Toutefois, à partir de 1725 l’agriculture bénéficie de conditions plus clémentes et la ville continue son embellissement architectural. La noblesse fait un accueil favorable aux modèles parisiens et les hôtels de grandes familles arlésiennes sont alors construits tels que ceux de Quiqueran de Beaujeu ou du Roure. Cet embellissement se retrouve également dans la construction publique. Cette richesse s’accompagne de quelques crises de subsistance comme celle du 2 janvier 1752 qui éclate à la suite d’une pénurie de blé générée par la spéculation. Dans les dernières années de l’Ancien Régime, la ville se tourne vers l’industrie,. L’activité portuaire liée pour l’essentiel au trafic de bois, pierres, charbon, fourrages et blés, assure également la prospérité de la ville. En conséquence la ville s’étend et des travaux communaux significatifs, pour la première fois depuis le début du XIVe siècle, sont réalisés à l’extérieur de l’enceinte médiévale avec notamment en 1775 le comblement des fossés de la Lice et en 1781, le transfert des cimetières urbains à l’extérieur de la cité. En 1788-1789, un rude hiver plonge dans une profonde misère une population accablée par l’impôt. Des émeutes éclatent, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. Le 4 août ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations. Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins, et farouchement anticlérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque monseigneur du Lau et à ses partisans, les Chiffonistes. Au cours de son mandat, le village de Fontvieille devient commune autonome par déduction du territoire arlésien. Dans ce climat de violence quotidienne, les deux clans s’affrontent. Les élections de novembre 1791 donnent la victoire à la Chiffone emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste. Le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d’Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement.

Ville et quartiers

Politique et administration

La charge de maire perpétuel dont Louis XIV établit les offices dans toutes les villes du royaume est créée en 1693 puis supprimée en 1708, date à laquelle réapparaissent les consuls. La fonction de maire est rétablie à la Révolution et depuis 1790, les maires sont élus. Parmi les curiosités de la vie politique locale, Pierre Antoine Antonelle, le premier maire élu (1790-1791) de la cité, présente la particularité d'être à la fois aristocrate et jacobin. Plus récemment, la ville traditionnellement à gauche élit en 1983 un maire de droite peu de temps après le basculement à gauche de la France. Et en 1995 un phénomène similaire, cette fois-ci en sens inverse, se reproduit. De 2001 à 2020, la ville est représentée par un élu communiste et figure ainsi parmi les villes de plus de 50 000 habitants dirigées par le PCF. Le mandat du socialiste Charles Raymond Privat (1947-1971) qui a duré 24 ans est le plus long de l'histoire d'Arles. (Source : Travaux de Georges Baudet (2001) francegenweb.org)

Démographie

Dès l'an 310, Arles, ville impériale, compte plus de 10 000 habitants et un siècle plus tard, devenue préfecture des Gaules, au moins 40 000 habitants. Ce chiffre ne sera plus dépassé jusqu'au début des années 1960. Après la Seconde Guerre mondiale, la croissance démographique est relativement importante, en particulier dans les années 1960 à la suite du rapatriement des Français d’Algérie. En revanche à partir de 1975, contrairement à la majorité des agglomérations voisines qui voient leur population croître, celle d’Arles reste pratiquement stable, reflétant ainsi la relative stagnation économique de la cité. Toutefois une croissance timide se manifeste à nouveau après 1999. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans,. En 2020, la commune comptait 50 968 habitants, en diminution de 3,28 % par rapport à 2014 (Bouches-du-Rhône : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Source InseeLes 52 510 Arlésiens recensés en 2011 aiment leur région et ont du mal à en partir : en dix ans (1990-1999), seule 20 % de la population a quitté la commune contre une moyenne de 34 % au niveau national. En 1999, 75 % des Arlésiens vivent sur à peine 10 % du territoire communal. L’occupation humaine de la plus grande commune de France est particulièrement irrégulière. La densité de population peut y dépasser 10 000 habitants/km2, alors qu’elle atteint à peine 10 habitants/km2 en Camargue ou en Crau. Le vieillissement général de la population française se retrouve à Arles. Entre 1990 et 1999, le pourcentage des moins de 20 ans a diminué tandis que celui des plus de 60 ans a progressé jusqu’à représenter 23 % de la population de la commune. Mais ces situations restent contrastées selon les quartiers : si dans le quartier prioritaire de Barriol, 40 % de la population a moins de 20 ans, ce chiffre n’est plus que de 16 % dans le centre-ville. En 2011, le recensement Insee montre que la ville d’Arles est légèrement plus féminisée et plus âgée que la moyenne nationale.

Économie

L’économie arlésienne, favorisée dès l’Antiquité par la proximité du Rhône puis par la ligne ferroviaire Paris - Lyon - Marseille (PLM) créée au milieu du XIXe siècle, n’a pas bénéficié dans les années 1960 des grandes politiques d’aménagement comme Fos à l’est et le littoral languedocien à l’ouest. De plus, elle reste à l’écart du nouveau tracé TGV Paris-Marseille qui passe par Aix. Toutefois, située au carrefour des axes rhodanien et méditerranéen, la ville offre un potentiel très diversifié à conforter. Arles, troisième ville des Bouches-du-Rhône, n’est avec 19 087 emplois que le cinquième pôle d’emploi du département. Les emplois arlésiens sont en grande majorité des emplois de services qui représentent en effet plus de 79 % des emplois. L’agriculture intensive et l’industrie en difficulté n’offrent de leur côté qu’un peu plus de 3 900 emplois salariés. Depuis 1999, l’emploi salarié privé progresse plus rapidement. Au début 2007, il y a environ 2 100 entreprises, dont environ 380 établissements secondaires situés dans la commune d’Arles. Sur ce nombre, moins de deux douzaines dépassent les 50 salariés. Dans le cadre de son développement, Arles a participé en janvier 2004 à la création de la communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette. Cette communauté peuplée de 75 939 habitants (recensement 1999) regroupe outre Arles, 4 autres communes : Boulbon, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Pierre-de-Mézoargues et Tarascon.

Vie sociale

En 2003-2004, 11 529 Arlésiens étaient scolarisés. Arles compte 40 établissements scolaires - maternelles et primaires -, accueillants 5 000 enfants. La ville est dotée de quatre collèges publics (Ampère, Frédéric-Mistral, Robert-Morel et Vincent-Van-Gogh) et d'un collège privé catholique (Saint-Charles), qui accueillent 2 600 élèves. Sont également présents cinq lycées dont un lycée d'enseignement général (Montmajour), un lycée d'enseignement général et technologique (Louis-Pasquet) et trois lycées professionnels (Charles-Privat, Perdiguier et le lycée privé Jeanne-d’Arc), qui accueillent de 2 000 élèves dont la majorité dans le lycée Pasquet. L’enseignement supérieur arlésien comprend de nombreux BTS, des formations universitaires (premier et second cycle en droit, conservation du patrimoine, activités culturelles, gestion des eaux et milieux aquatiques), et des écoles spécialisées, dont un Institut de formation en soins infirmiers, l'École nationale supérieure de la photographie et Motion Picture in Arles (MoPA), école du film d’animation et de l’image de synthèse. En 2014, environ 1 300 étudiants suivent une formation supérieure dans la cité. Sur le plan de la formation, les chiffres de 2011 reflètent une tendance observée depuis longtemps à Arles et dans la région : 24,7 % des Arlésiens âgés de 15 ans ou plus sont sans diplôme et 22 % ont fait des études supérieures courtes ou longues (contre respectivement 24,3 % et 24 % au niveau national en 2013). La ville d'Arles dispose d'un centre hospitalier et d'une clinique. Commandé par le ministère de la Santé et conçu par les architectes Paul Nelson (1895-1979) avec A. Remondet, P. Devinoy et J.-P. Sabatie, le centre hospitalier Joseph-Imbert remplace l'ancien hôpital de l'Hôtel-Dieu situé dans le centre-ville, qui devient alors l'espace Van-Gogh et abrite désormais la médiathèque de la ville. Le nouvel hôpital est construit entre 1965 et 1974 sur une parcelle de vingt hectares à environ deux kilomètres du centre historique dans le quartier de Fourchon. Il regroupe sur un même site un hôpital général de 490 lits, un hôpital psychiatrique, des services de consultations externes, et un pôle important de « prévention » destiné à l’éducation de la santé : médecine préventive, information médicale et planning familial. Depuis 1996, l'hôpital fait l'objet d'une inscription à l'inventaire des monuments historiques. La ville possède également la clinique Jeanne-d’Arc située dans le quartier des Mouleyrès. La ville dispose sur le boulevard des Lices d'un commissariat et d'une gendarmerie côte à côte.

Culture locale et patrimoine

Arles est classée ville d'art et d'histoire. Une douzaine de monuments sont inscrits sur la liste de 1840 dressée par Prosper Mérimée. Une grande partie des monuments est protégée dès la première moitié du XXe siècle. Sur le territoire d’Arles, il y a 44 monuments historiques classés et 48 monuments inscrits à l’inventaire supplémentaire au 1er janvier 2006. La grande majorité de ces édifices est située dans le centre historique. Les monuments romains et romans d'Arles sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981, ainsi que 65 ha du centre-ville. Des campagnes de dégagement des principaux sites gallo-romains aux XVIIIe et XIXe siècles et plus récemment, des fouilles archéologiques sous-marines menées dans le Rhône en 2007 ont conduit à la découverte de remarquables sculptures romaines en marbre, notamment dans les ruines du théâtre, un buste d'Auguste en Apollon et surtout deux Aphrodites, la tête d'Arles et la Vénus d'Arles, et un buste réaliste de Jules César et un Neptune dans le Rhône, témoignages inédits du riche passé antique de la cité. Le patrimoine culturel arlésien comprend plusieurs musées : le musée départemental de l'Arles antique qui contient de nombreux sarcophages (en particulier de rares sarcophages paléochrétiens), la copie de la célèbre Vénus d'Arles et un chaland exceptionnellement bien conservé, le Museon Arlaten fondé par Frédéric Mistral où se trouvent des collections représentatives des arts, de l'ethnologie et de l'histoire du pays d'Arles, le musée Réattu qui abrite pour l'essentiel une partie de l'œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu, des dessins de Pablo Picasso et des œuvres de photographes du monde entier et la Fondation Vincent-van-Gogh où sont exposés des artistes contemporains rendant hommage à Vincent van Gogh. À ces musées urbains, il convient de rajouter le musée de la Camargue, situé à une douzaine de kilomètres de la ville, dont les collections retracent l'évolution des activités humaines du delta du Rhône. La commune d'Arles est la seule commune française à posséder cinq réserves naturelles complètement ou en partie sur son territoire : Réserve naturelle nationale de Camargue ; Réserve naturelle nationale des Coussouls de Crau ; Réserve naturelle nationale des marais du Vigueirat ; Réserve naturelle régionale de l'Ilon ; Réserve naturelle régionale de la Tour du Valat. Arles est le siège de plusieurs maisons d'édition (Harmonia Mundi, Actes Sud, Picquier, Phonurgia Nova, Les Arêtes), de la radio 3DFM, et accueille l'Université d'été de la radio. Elle possède deux théâtres, le théâtre municipal d’Arles et celui de la Calade, ainsi que deux cinémas, le Fémina et le cinéma Actes Sud. Rencontres de la photographie d'Arles : Depuis 1970, ce festival de photographie, créé par le photographe arlésien Lucien Clergue, l'historien Jean-Maurice Rouquette et l'écrivain Michel Tournier, se tient chaque année à Arles au mois de juillet. L'École nationale supérieure de la photographie, fondée en 1982, est la seule école d'art en France exclusivement consacrée à la photographie. Installée depuis sa création dans l'hôtel Quiqueran de Beaujeu, rue des arènes, en plein cœur de la ville, l'école déménage en 2019 dans un nouveau bâtiment, conçu par l'architecte Marc Barani, sur le site des anciens ateliers SNCF, à proximité immédiate de tour construite par Frank Gehry pour abriter la Fondation Luma. L’Arlésienne est le titre d'un conte du voisin nîmois Alphonse Daudet, devenu ensuite un drame en trois actes mis en musique par Georges Bizet.La ville est animée par les fêtes traditionnelles (l'élection de la reine d'Arles, la feria de Pâques, la feria du riz et tous les autres événements taurins, le salon des santonniers), les rencontres photographiques et de nombreux festivals (festival de musique du monde des « Suds, à Arles », festival de musique Actes Sud, festival du film Peplum, festival de photos de nu…). Arles dispose aussi d'un important marché qui se tient deux fois par semaine, le mercredi et samedi, le long des anciens remparts de la ville. Agenda des principales manifestations Pâques : Feria pascale 1er mai : Fête des Gardians et tous les trois ans élection de la Reine d'Arles Début mai : Festival européen de la photo de nu Mi-mai : Jazz in Arles Début juillet : Les Fêtes d'Arles (pegoulado, fête du costume et cocarde d'or) Début juillet : Les Rencontres d'Arles (Rencontres internationales de la photographie) Mi-juillet : Les Suds à Arles, (musiques du monde) et les escales du Cargo (concerts) Fin juillet : Université d'été de la radio Fin août : Arelate (journées romaines) et festival du film Peplum Mi-septembre : Feria du riz, festival du cheval et Camargue gourmande Fin septembre : Fête des prémices du riz Fin septembre : Salon des antiquités et de la brocante Fin octobre : Festival de la harpe Mi-novembre : Assises de la traduction littéraire Fin novembre : Provence Prestige Fin novembre-début janvier : Salon international des santonniers Fin décembre : Drôles de NoëlLa ville est membre du l'Union des villes taurines françaises. Antiquité et Moyen Âge Marcus Mettius Rufus (c.50 - ?), préfet d’Égypte puis de l’annone. Favorinus d'Arles (c.85 - c.150), philosophe sceptique ou appartenant à la Nouvelle Académie. Constantin II (7 août 314 - 340), fils de Constantin Ier et empereur romain. Ennode de Pavie (473-521), évêque de Pavie. Parthenius (c.485-548), fonctionnaire gallo-romain qui servit à la fois les Ostrogoths et les Francs. Constance d'Arles (986-1032), fille de Guillaume Ier (c.950-†993) comte d’Arles, et Adélaïde d'Anjou (†1026), reine de France par son mariage avec Robert II. La Maison des Porcellets, illustre dynastie noble de Provence. Kalonymus ben Kalonymus ben Meir (1286-ap.1328), rabbin provençal, philosophe et traducteur.Renaissance et période classique Jeanne du Laurens (1563-1635), femme de lettres. Trophime Bigot (1579-1650), peintre. François Vautier (1589-1652), médecin et botaniste, médecin personnel de Marie de Médicis puis de Louis XIV. Jean-Louis Roullet (1645-1699), graveur. Jean Dedieu (1646-1727), sculpteur, grand-oncle d’Antoine Raspal et arrière-grand-oncle de Jacques Réattu. Jean-Antoine de Barras de La Penne (1650-1730), officier et écrivain de marine, commandant du port de Marseille. Honoré de Quiqueran de Beaujeu (1655-1736), évêque de Castres. Philippe Sauvan (1697-1792), peintre. Jean-Joseph Balechou (1715-1765), graveur. Guillaume de Barrême de Châteaufort (1719-1775), aristocrate et peintre, père naturel du peintre Jacques Réattu. Alexandre Savérien (1720-1805), ingénieur de marine et philosophe. Jean-Baptiste Marie de Piquet (1729-1786), dit « marquis de Méjanes », aristocrate, homme politique et bibliophile. Joseph Patrat (ou Patras) (1733-1801), acteur et dramaturge. Jean Henry, dit Henry d'Arles (1734-1784), peintre. Antoine Raspal (1738-1811), peintre. Mathieu Louis Anibert (1742-1782), avocat, poète et historien. Jean Donadieu, (1744-1794), général de la révolution française. Pierre Véran (1744-1819), archéologue, conservateur de musée et historien. Pierre Antoine Antonelle (1747-1817), aristocrate jacobin, 1er maire élu de la cité et président du Club des jacobins lors de la Terreur révolutionnaire. Jacques Réattu (1760-1833), peintre, grand prix de Rome en 1790.Époque contemporaine Baron de Chartrouse (1772-1843), maire d'Arles, restaurateur des arènes et du théâtre romain, également botaniste et ornithologiste. Amédée Pichot (1795-1877), écrivain français. Jean Baptiste Marie Fouque (1819-1880), peintre. Jacques Marie Trichaud (1823-1894), chanoine, prédicateur et historien arlésien. Dominique Roman (1824-1911), photographe. Auguste Véran (1839-1927), architecte des monuments historiques. Jean Turcan (1846-1895), sculpteur. Antoine Duc-Quercy (1856-1934), journaliste socialiste. Émile Abel-Bernard (1860-1909), député de Vaucluse, maire de Cadenet. Ferdinand Payan (1870-1961), coureur cycliste professionnel termina 12e lors du premier Tour de France de 1903. Jean-Marius Allard (1871-1895), coureur cycliste professionnel. Jeanne Calment, née le 21 février 1875 à Arles (Bouches-du-Rhône) et morte le 4 août 1997 à l'âge de 122 ans à Arles, ville où elle aura passé l’intégralité de sa longue vie. Elle a été pendant plusieurs années la doyenne de l’humanité et reste en 2022 la personne ayant vécu le plus longtemps au monde (avec certitude). Jean Étienne Laget (1896-1990), peintre. René Jouveau (1906-1997), écrivain français d'expression française et occitane. Miguel Devèze (1909-2000), artiste peintre et sculpteur. Marguerite Bermond (1911-1991), artiste peintre. Pierre Cour (1924-1997), auteur de chansons pour Dalida, Enrico Macias, Marcel Zanini. Patrice Cauda (1925-1996), poète. Jean-Maurice Rouquette (1931-2019), historien. Lucien Clergue (1934-2014), photographe. Jean-Jacques Loup (1936-2015), dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées. Jean-Pierre Autheman (1946-2020), auteur de BD. Chantal Dupuy-Dunier, poétesse, née en 1949. José Maria Cordoba Montoya, né en 1950 ; économiste, homme politique et homme d’affaires français naturalisé mexicain en 1985, il fut l’éminence grise du président mexicain Carlos Salinas de Gortari. Jean-Paul Curnier, philosophe/écrivain né en 1951. Christian Lacroix, couturier né en 1951. Anne-Marie David (née en 1952), chanteuse lauréate du prix de l’Eurovision 1973 avec Tu te reconnaîtras. Grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros 1972 pour Aimer. Patrick de Carolis, présentateur, rédacteur, ex-président de France Télévisions (2005-2010) puis maire de la ville (depuis 2020). Chico Bouchikhi, musicien et guitariste français né en 1954. Henri Guaino, haut fonctionnaire et homme politique français né en 1957. Corinne Vezzoni, architecte française née en 1962. Laure Favre-Kahn, pianiste française, née en 1976. Vincent Parisi, Champion du monde de Jujitsu, né en 1977 Juan Bautista, matador français, né en 1981. Djibril Cissé, footballeur international né en 1981. Gaël Givet, footballeur international né en 1981. Anthony Joubert, humoriste, né en 1982. Fabien Camus, footballeur français né en 1985. Mehdi Savalli, matador, né en 1985. Fanny Valette, actrice française, née en 1986. Joffrey Michel, joueur de rugby à XV, né en 1987. Samir Benmeziane, footballeur franco-marocain né en 1988. Anna Santamans, nageuse française internationale junior, née en 1993. Serhou Guirassy, footballeur international, né en 1996. ismeael Bennacer, fooballeur international, né en 1997 Maximien, empereur romain entre 285 et 305 puis usurpateur en 310, se réfugie dans la cité de 308 jusqu’en 310. Gershom ben Salomon (XIIIe siècle), érudit juif, compilateur d'une encyclopédie, a peut-être vécu à Arles, ce qui lui vaut le surnom d'Arles. Bendich Ahin (XIVe siècle), médecin juif devenu en 1369 le médecin de Jeanne d'Anjou, comtesse de Provence. Jean Marie du Lau d'Allemans, martyr (30 octobre 1738 - 2 septembre 1792), béatifié par le pape Pie XI le 17 octobre 1926. Vincent van Gogh, peintre (1853-1890). Gabriel Tallon (1890-1972), ingénieur-chimiste puis botaniste. André Marchand (1907-1997), artiste peintre et lithographe. Guy Renne (1925-1990) - artiste peintre. Yvan Audouard, journaliste et écrivain. Louis Thiers, homme d'affaires français, ancien administrateur du groupe Pernod-Ricard et créateur de l'Union des clubs taurins de France. Maja Hoffmann, milliardaire suisse, mécène et propriétaire de la fondation Luma Arles, un grand centre d'Art contemporain qui ouvrira ses portes en 2018. Elle est la fille de Lukas Hoffmann cofondateur du WWF et la petite fille de Fritz Hoffmann-La Roche fondateur de l'entreprise pharmaceutique suisse Roche. Claude-Max Lochu, peintre né en 1951, vit depuis 2017 en Arles où il a installé son atelier.

Voir aussi

Mémoires historiques et critiques sur l’ancienne République d’Arles d’Anibert, 1779-1781. Jean-Maurice Rouquette, conservateur des musées d'Arles. Photographie inédites de Zodiaque, Galice romane, Provence romane. La Provence rhodanienne, Zodiaque, 1974, 497 p. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4, BNF 37492829) Arles et sa région de Jean-Maurice Rouquette. Gründ, 1983 Conservation régionale des monuments historiques (CRMH) et Directions régionales des antiquités historiques (DRAH), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. La Révolution arlésienne, Ville d’Arles, 1989. Arles de Aldo Bastié, photographies de Henri Daries, Edisud, 1995 (ISBN 9782857447542) Crau, Alpilles, Camargue, histoire et archéologie du Groupe archéologique arlésien, 1997 (ISBN 2-9508483-1-1) Arles au Moyen Âge, de Louis Stouff, La Thune Marseille, 2000 (ISBN 2-913847-03-X) Espace et urbanisme d’Arles, des origines à nos jours du Groupe Archéologique Arlésien, 2000 (ISBN 2-9508483-2-X) Arles durant l’antiquité tardive de Marc Heijmans, Paris, Collection de l’École française de Rome, 2004 (ISBN 2-7283-0626-5) Arles antique de Marc Heijmans, Jean-Maurice Rouquette, Claude Sintès, 2006 (ISBN 2-85822-895-7) Patricia Payn-Echalier, Les activités portuaires d'Arles à la fin du XVIe siècle, p. 195-221, dans Provence historique, tome 56, fascicule 224, 2006 (lire en ligne) Arles : histoire, territoires et culture, sous la direction générale de Jean-Maurice Rouquette. Imprimerie nationale, 2008. Beauduc : l’utopie des gratte-plage : ethnographie d’une communauté de cabaniers sur le littoral camarguais, de Laurence Nicolas, Marseille, Images en manœuvres, 2008, (ISBN 978-2-84995-120-0) Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications des Bouches-du-Rhône (13), Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe, 2008, 156 p. (ISSN 1253-6008) Arles, décor et sculpture préface de Patrick de Carolis, photographies Hervé Hôte, éditions Honoré Clair 2009. Max Daniel, 1792. Le Diable s'appelait André Pomme, 2013, Les Éditions du Net, 162 p. (ISBN 978-2-312-00692-5). Biographie d'un ancien maire d'Arles, pionnier de la laïcité. Marie-Hélène Morot-Sir auteur "Au cœur de la Nouvelle France" tome I et II, de De lettres en lettres année 1912 roman se passant à Arles, et On a volé le Buste de César pièce en un acte et six scènes ayant pour thème les fouilles dans le Rhône, à Arles. Histoire d'Arles Archidiocèse d'Arles Conciles d'Arles César, le Rhône pour mémoire Sarcophages d'Arles Vénus d'Arles Rhône (sur les inondations et les crues du fleuve à Arles) Vincent van Gogh (sur le séjour du peintre à Arles et les tableaux de l’artiste représentant la cité) Camargue (une partie du territoire d’Arles) Provence (la province arlésienne) Les Suds Tour du Valat Verrerie de Trinquetaille Porte de la Cavalerie Tour d'Amphoux Site officiel Ressources relatives à la géographie : Insee (communes) Ldh/EHESS/Cassini Ressource relative à plusieurs domaines : Annuaire du service public français Ressource relative aux beaux-arts : (en) Grove Art Online Ressource relative à la musique : MusicBrainz Ressource relative aux organisations : SIREN Centre Hospitalier d'Arles - Joseph Imbert Communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette Site du patrimoine d’Arles Office de tourisme d’Arles Le patrimoine architectural de la commune sur le site E-Patrimoine en Pays d'Arles porté par le Syndicat mixte du Pays d'Arles. Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et sur l’Inventaire et les protections règlementaires de l'environnement de la commune